Station d'essence

poésimages

05.03.2020 …

Par Joëlle Pétillot

Station d’essence, sommeils amputés

chaque voiture sa silhouette

le chemin su par cœur

au point qu’on ne le voit pas

on roule

on ne roule plus

voitures morses, le long ruban

point, trait, point le lent écoulement

galop de chien après les ombres

dans les habitacles

des sauvages ployés

journalière soumission

les coffres remplis d’océan

pare-brise

criblé de gouttes

efface, laisse, efface

broyées par l’essuie-glace

qui ne compte jamais les morts

De quel désert sommes-nous les dunes ?

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Amélie

05/03/2020 16:51

"le chemin su par cœur au point qu’on ne le voit pas" ou bien "De quel désert sommes-nous les dunes ?" Ou comment écrire superbement sur un sujet a priori ingrât, trivial. Il se passe tant, tant de choses, dans un habitacle, mini maison dérisoire. Merci Joëlle :-)

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Joëlle Pétillot

11/03/2020 09:35

Merci de ta fidélité, Amélie chère;