Comme nous l'avons souligné il y a peu, les contes de fées sont équilibrants pour la gent enfantine. Après avoir soumis à votre réflexion les cas de Blanche-neige, Cendrillon, petit Poucet et autre Peau d'âne, nous allons consacrer la présente conférence...
Je t'ai laissé couché dans la paille, après un tour à l'estaminet. Suite, donc, de ton quotidien de soldat, en 1939, dans une campagne morne. Tu ne sais pas encore que les barbelés t'encercleront, peu de temps après, pour te voler l'enfance de tes deux...
Quel Nom traverse au loin les pierres ? Entre le bord hurlant et l’imprononcé des prières, la fragilité d’un seuil. Entre les haillons du paraître et l’aube des âmes nues dans leur dépouillement, un appel sous les arches parées de résonances. Entre la...
Un jour, j’échangerai Toutes les nuits qui dorment en moi Contre celles du dehors Toutes les nuit des autres En un seul désert Une nuit, je partirai jusqu’au sommeil Pas de rêves, S’il vous plaît Aucun Ainsi pas de blessure Et l’oiseau-cicatrice Ira voler...
Harpe et flûte, Guiness et The Pogues, ploum, ploum ♪♫♪♫ Parce que c’est vous, je vous la fais à la Garcia Marquez : bien des années plus tard, je devais me rappeler ce jour lointain où… …Je ne fis pas connaissance avec la glace, contrairement au Colonel...
Enfant, longtemps je me suis posée des questions, à défaut de me coucher de bonne heure. Était-ce lié à mon oreille interne ? Une distraction innée ? Une inaptitude ? Toujours est-il que certains mots me revenaient déformés avec facétie, comme si ma propre...
Le temps métronome Tictaque dans le silence Un conte pour enfant. Des voix entrent en résonance Trouent la croisée des murs Les petits pas serrés Tricotent le tour du monde sur un jardin soumis, le mien. Depuis une fenêtre Au chaud dans mes bras L'un...
En ce matin d’Août radieux, (traduisez depuis l’aube-grisaille clôturant une insomnie), me revient Dieu seul sait pourquoi un souvenir. Lointain, mais douloureux pour m’avoir révélé ceci : nos pires hontes peuvent trouver leur source au sein de nos propres...
Tu viens de quitter l'hospice de Guise, laissant derrière toi un motard intransportable... Je ne redirai plus ici combien il est émouvant pour moi de poser mes pas dans les tiens. Ta jeunesse d'homme déjà mari et père aurait du se passer autrement. Inconnu...
Tu es un enfant-regard… …à qui la vie a joué un tour, pas de bon goût. Et pour la remercier, là où d'autres seraient amers ou butés, tu souris. En toi je devine des moments difficiles : tes mots ne t'obéissent pas. Ils piétinent comme de sales gamins...
Les draps froissés sont susceptibles. Ils s'effacent en mille plis qui soulignent les ruptures. Mais pourquoi dit-on "rompre avec..." quand on rompt toujours contre, ou loin de ? Quoique. Privez le de "avec", et le "rompre" devient martial, sonne du clairon,...
D’ordinaire, ces grandes hontes émergent d’une brume ancienne, une-ou-deux minuscules-décennies-plus-tôt, autant dire deux jours en temps-de-Joëlle, vu ma notion du rapport au temps plutôt… personnelle. (Cf Grande honte n°15, Rapport au temps, tantan......
L’agaçant, quand on fait partie des émotives contrôlées, c’est que personne ne vous croit si vous avouez : - Être timide Commentaire incontournable : « Naaaann, pas toi ! » Petit rajout, (voix étouffée) : Si ? » - Deuxième couche : incapable de réserver...
J'appartiens à un pays qui restera toujours dans mes veines, mes artères, mes muscles et mes os. Un endroit où la mer, comme toutes les mers du monde, ne se ressemble jamais. Où les saisons se donnent rendez-vous en une heure. J'appartiens à l'odeur si...
Le sommeil, château imprenable, coquette qui se refuse. Les pensées traversières D’un mur l’autre habitent là un moment, et volent sans brise Vers l’envers de tout. La petite fille blonde azurée d’un sourire, croisée un instant dans une ville au sud et...
Madame, Lorsque j'ai emménagé dans cette charmante demeure, vous m'aviez recommandé alors le voisinage, constitué, je cite : "de personnes de qualité qui ne vous causeront aucun ennui" et si j'en juge par la façon toute particulière dont le temps s'écoule...
J’ai avec ce que les philosophes nomment le « rapport au temps » des difficultés, du moins aux yeux des fâcheux étriqués : ceux qui regardent leur montre. Que l’on ne se méprenne pas : portée à la ponctualité, détestant attendre ou faire attendre, commençant...
Je suis dans un appartement occupé il y a des décennies, lors d'une autre vie. Tout est resté intact, je sens sous mes pieds le contact de la moquette verte, je vois la toile de jute au mur, la fenêtre en rotonde. Il fait nuit noire, mais ça ne me gêne...
Petit rappel pour les non-initiés : quand je parle de grande honte Ivrienne, cela signifie que les événements se sont déroulés à Ivry-sur-Seine, au sein de l’hôpital où j’ai sévi durant deux décennies et des broquilles. En étant logée sur place, détail...
Situation : années quatre-vingt, tout début. Je suis la mère comblée d’un second petit garçon, âgé de trois ans et quelques, quand son aîné atteint ses neuf en force et en douceur. Comme je l’ai dit ailleurs, les deux ne sont pas nés de la même union....
Honte boulangère. Ce n’est pas la première, (cf ICI) Je la divulgue sans un atome de vergogne alors même qu’elle ne m’appartient pas. Bienvenue à tous dans ma part d’ombre. Où domine une sournoiserie aux proportions du désert du Sinaï. Je me souviens...
Posé dans l’oblique du soir, il y a cet or presque rouge qui pointille les hauteurs, toits ou falaises. Un silence, celui qu’on reconnaît à la netteté des choses, au froid des contours. La mer a monté, les bateaux oscillent sur une absence, celle du vent....
Après un certain temps écoulé non pas sans honte, (ma vie de distraite en génère à foison) mais sans honte notable, il advint donc pas plus tard qu’aujourd’hui… un message. Et tout a basculé. Préambule : je choisis mes amis FB avec prudence, voire subrepticité...
Le vent en nous, le vent dehors. Il y a une fausse paix entre deux vagues, un faux silence dans le vacarme. Le tourbillon bat les cordages, le bateau plein d’âmes terrées... Il y a des choses qui tombent, les machines cognent, battent les tempes, et l’eau...