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Elles rugissent, et nous tremblons

Elles rugissent, et nous tremblons

Le vent en nous, le vent dehors.

Il y a une fausse paix entre deux vagues, un faux silence dans le vacarme.

Le tourbillon bat les cordages, le bateau plein d’âmes terrées...

Il y a des choses qui tombent, les machines cognent, battent les tempes, et l’eau claque sur les mémoires.

Le vent en nous, le vent dehors. La mort qu’on fuit est aussi là, dans ce sifflement rauque éclatant les tympans.

De plus en plus près vient la vague, et siffle le danger. Tout se bat. C’est bien de guerre qu’on parle ici.

La note discordante porteuse de ravages, s’élève dans nos têtes et retombe comme un corps qui chute.

La vague grosse de toutes les peurs joue avec le bateau comme un chat d’eau salée.

La bateau vole, puis retombe, sans jamais que les machines se taisent.

La mort qu’on fuit est là, dans chaque battement. Des fauves grondent dans l’écume, leur gueule ouverte nous attend.

Cette montagne liquide porte tous les cris de toutes les terreurs.

Et les machines ne se taisent pas.

Jamais.

Elles rugissent, et nous tremblons.

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F
Je rebondis sur ce bout de phrase : &quot;Comme un chat d'eau salée&quot;.<br /> J'ai trouvé l'image très surréaliste, et donc à mon goût, puis une<br /> variation m'est venue à l'esprit : &quot;Comme un rat d'eau salé !&quot;<br /> Je ne résiste jamais à la vague fracassante d'un jeu de mots.
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A
http://www.youtube.com/watch?v=Z4Ss59-hyV8
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V
Une grande intensité dramatique entre la beauté des mots et la musique. Je ne peux m'empêcher de penser à mon naufragé (tous les naufragés) d'Otros Mundos.
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