Le vent en nous, le vent dehors.
Il y a une fausse paix entre deux vagues, un faux silence dans le vacarme.
Le tourbillon bat les cordages, le bateau plein d’âmes terrées...
Il y a des choses qui tombent, les machines cognent, battent les tempes, et l’eau claque sur les mémoires.
Le vent en nous, le vent dehors. La mort qu’on fuit est aussi là, dans ce sifflement rauque éclatant les tympans.
De plus en plus près vient la vague, et siffle le danger. Tout se bat. C’est bien de guerre qu’on parle ici.
La note discordante porteuse de ravages, s’élève dans nos têtes et retombe comme un corps qui chute.
La vague grosse de toutes les peurs joue avec le bateau comme un chat d’eau salée.
La bateau vole, puis retombe, sans jamais que les machines se taisent.
La mort qu’on fuit est là, dans chaque battement. Des fauves grondent dans l’écume, leur gueule ouverte nous attend.
Cette montagne liquide porte tous les cris de toutes les terreurs.
Et les machines ne se taisent pas.
Jamais.
Elles rugissent, et nous tremblons.
alain téRIEUR - Parfecton by alain téRIEUR
Model of the symphonic poem project composed by Alain Teinturier, texts Joëlle Pétillot except Serge Livrozet ("conscience") & Alain Teinturier ("oubli" & "bascule"), played by alain téRIEUR ...
http://soundcloud.com/alain-teinturier/sets/alain-teinturier-parfecton