Les cailloux des rivages dessinent une ombre dans l'eau.
Un palais de mosaïque, poème en prose minérale, et la musique de la terre
crie tout autour ; celle-là même qu'on ignore, la musique des berceaux.
Les arbres meurent à peine, ils y mettent le temps.
Et la forêt s'essouffle, debout quand même.
Pendant ce temps les hommes peinent, et haïssent. Leur obstination vaine est celle des fous qui savent la mort et la refusent.
Alors, l'immortalité inutile éclate en scintillants ricanements.
Dérisoires nous, qui rions malgré ou sous la grêle, tremblotants de tout notre pâle statut de fourmi.
On boîte. Tous ces mondes sur nos épaules...
Exsangues, et pour cause. Sans substances, reflets de miroirs coupés des sources, on regarde sans y croire notre sang couler partout ailleurs.
Un jour, peut-être, un chant déchiré changera les choses.
Peut-être.