Alors voilà.
Il ne faut jamais faire confiance en aveugle à la technologie.
D'ailleurs, j'en profite pour clamer ici avec vigueur que je hais la technologie, et encore plus fort le besoin qu'on en a.
Il se trouve que je connus sur un espace dévolu à l'écriture que je ne citerai pas pour ne pas gêner WeLoveWord quitté depuis (vont-ils survivre ? Oui) j'y connus, disais-je, une personne de qualité, avec laquelle j'entretins un lien affectueusement littéraire sur Facebook où nous nous retrouvâmes et poursuivîmes le lien susdit, dans la joie.
La complicité naissante comme le plaisir pris à lire ses écrits rendirent plus étroit ce lien dont je parle tout en le maintenant à un niveau de rassurante virtualité.
Un jour, nous nous aperçûmes d'une proximité géographique telle que ne pas se rencontrer relevait de l'absurde. Ni plus, ni moins.
Pour des raisons évidentes quand on est tant soit peu timide, ce qui est le cas de beaucoup de gens, nous avons mis un peu de temps à franchir le pas. Mais il fut franchi tout récemment à la grande satisfaction de chacune. Cet après -midi dans la vraie vie... fut une vraie douceur.
Au passage cette expression: la vraie vie... Pour peu qu'on ait le sens de la nuance, accorder sa valeur idoine au mot ami sur Facebook n'est pas difficile et beaucoup ont cette lucidité. Est-ce pour autant qu'à taper sur un clavier pour échanger, on échange dans une fausse vie ? A plus tard le débat.
Désolée, mais là, faut que j'exorcise.
Hier,or donc, à une heure tardive je prends connaissance d'un message privé sur FB, de la part de mon amie-de-WeLoveWord-et-de-FB-et-de-dans-la-vraie-vie-ou-en-tout-cas-ça-en-prend-le-chemin.
Elle me signale une coquille sur un texte et je veux l'en remercier.
MAIS.
- Il se trouve que c'est à une heure où mon bon vieux PC fait dodo, tous feux éteints. La flemme de le rallumer jointe au fait que j'ai pris connaissance du message sur FB via mon téléphone portable, font que je réponds comme cela s'impose : sur mon téléphone portable , en me servant du clavier, comme il sied à une mamie branchée ne reculant devant rien et qui maîtrise ces machins, flûte quoâ et meurde à la fin. Je tape donc un message de remerciements à l'oeil lynxesque de la dame.
TOUTEFOIS.
- Le clavier d'un smartphone est petit
-Après m'être aperçue que mon message comporte aussi des coquilles du fait que je me sers de ce putain de clavier à l'arrache, et l'estime de cette personne m'important, je décide (l'heure avance et j'ai sommeil) d'aviser le petit micro, de l'activer, et de dicter benoîtement mes excuses à l'appareil, lequel d'ordinaire s'exécute.
Je ne relis pas, et effleure d'un index de ballerine le "envoyer".
Teneur du message : "Toutes mes excuses pour les fautes de frappe aussi je tape toujours sur cet espace à tout berzingue. Bises et bon week-end".
Plus passe-partout, plus neutre, plus limpide, plus ordinaire et banal, on trépasse.
SEULEMENT VOILA.
Mon téléphone, sans doute pris de boisson ou presbyacousique a envoyé ceci :
outes mes excuses pour il faut de frappe aussi je t'aime toujours sur cet espace à tout berzingue. Bises et bon Week end.