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La papillonne

La papillonne

Le sommeil, château imprenable, coquette qui se refuse.

Les pensées traversières

D’un mur l’autre habitent là un moment, et volent sans brise

Vers l’envers de tout.

La petite fille blonde azurée d’un sourire,

croisée un instant dans une ville au sud

et qui me regarde comme si elle me savait

depuis plus longtemps que moi.

Le papillon dormant

Frémit dans son sommeil

Sillon dans l’air

Le murmure de l’eau juste sous ses ailes.

Si fragile qu’il en devient plus transparent qu’elle, dans sa blancheur malade.

Papillon, petite mariée aux manches trop larges, ou alors avec deux voiles.

 

Les noirceurs dont on a honte comme des rebuts.

Cailloux souillés des boues du fleuve

qu’on retrouve heurtant les rivages, blessant les pieds.

Elles battent sous les paupières qui se froissent en battements muets

Là-bas loin, dans mon ailleurs refuge, ils disent qu’on parpelège.

 

Vient au souffle un manque puissant, celui du relief, de la couleur.

Le fouet du sang absent

Les cris relégués, les aspérités bues.

Tout glisse alors sur cette eau de givre et la surface n’a plus de voix, plus d’appel.

Des cendres.

Elles palpitent dans les ténèbres.

Mais ce vol de papillon des cendres

C’est encore la vie.

 

L’araignée du mensonge, en ce monde

Tisse et se prend elle-même

Dans ses propres mailles

Commence alors l’auto-dévoration.

 

Mon âme papillon rougit la fleur d’éveil

 

Elle parpelège.

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C
Le texte est crépusculaire, ce qui est raccord pour des paroles d'insomnie, mais, bon Dieu qu'est-ce que la page d'accueil est…<br /> acceuillante.
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C
J'aime beaucoup quand tu parpelèges comme ça. Et pas aussi, d'ailleurs.
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