Le vent encolère les arbres,
les habille d'un grondement.
L'ennui enlace délace revient donne à un corps absent les apparences d'une présence.
Quelque chose pleure
le long de ce rude quai d'où un train ne part pas.
Une annonce flotte en permanence
résonne comme un acouphène
parce que toujours
le vent dans les arbres contient la mer.
Petite, je dupais l'attente avec ça.
J'entends ce leurre comme une paix
mais elle fait mal.
Cet appel, comme une torsion
côtes écrasées.
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La joie est une dague
Un poinçon
Violent
Bref
Le coup assomme
Immense est la seconde qui suit
Les choses dilatées
Tournoient
Le rire éclate tout en haut
Loin la crête du silence
Et la peau sur laquelle voyage la rivière
Finit par s'enfouir
D'une rive à l'autre jouent les lumières
Et puis
Plus rien.