Illustration de Suzuki-Sho-Nen, Lune.
Vivre est un appel, une convocation où l’entité répond : « absent ».
Un fleuve paré d’arbres qui le cachent, une dérive de résonance, le chant de l’eau noyé dans la musique des branches.
Les oiseaux posent, en rajoutent, saupoudrent leur note à contre-azur. Une partition où seules s’écrivent des rondes, solides, ineffaçables, sur quatre temps. Et la première d'entre elles boit en profondeur une chorale de nocturnes : questions informulées, réponses tremblotées, dialogues inconnaissables.
Comme elle demeure douloureuse, cette longue déchirure de chasseurs dans une nuit barbelée d’étoiles où il suffit de regarder pour se déligoter du paraître.