Aimer le monde au bouclé du bruit des fontaines, lever des cercles d'or qui dévorent l'espace jusqu'au bord. Tu le fais avec la lumière qui géométrise ta paume ; cette main de délicatesse où les tirets s'impriment, intrigants dans leur fixité. Le silence léger qui danse dans ta voix inonde le regard, cherche quelle langue parle ce reflet là : tu la comprendras d'où qu'elle vienne.
Un pan de jour haché te couronne à ton insu. La vérité, ce sont tes doigts, abris fragiles pour ces bijoux étranges. Tu les cloues du regard. Ta sagesse d'enfant sait qu'ils ne dureront pas.
Plus tard, toi partie pour trop longtemps, la lumière reviendra mais, sans sa compagne de jeu, prendra d'autres reliefs. L'ange à fossette s'est envolé.
Ne reste plus que moi, dans son ombre-aile.