D’une branche à l’autre du chagrin
la rousseur s’éloigne
et fait comme une entaille
dans le dos.
Les larmes qui ne viennent pas,
rivière sèche
ou torrent caché ?
Il est joli, l’affût du deuil
bondit, s’accroche
retombe
va vite à disparaître...
remballe ta pomme de pin
suceur de moëlle
les os sont vides, comme la tête.
Deuil de malice
deuil de verre
deuil écureuil
vie mécanique
sourire compris.
C’est un combat, un vrai
ce silence qui serre les poignets
ce sans voix et son vide maudit
grignoteur de rires.
Mais je le gagnerai
je prendrai toutes les aiguilles
des pins du monde
pour me coudre un habit d’Arlequin
avec des pans de ciel.