À chaque cil des archipels
la soie de la déroute
le satin des défaites
une ombre diagonale
l’île d’enfance revenue de près
terre de longue mémoire
posée
à l’angle de l’espoir.
***
toute une vie
et au-delà
dictée enroulée d’empreintes
de pas
***
Les oiseaux fouissent sous le givre
qui dépose en tombé de franges
sur le nu des branches avides
sa sueur d’archange.
***
Un nuage esseulé habille
l’attente d’un désert tout blanc
gamin perdu
dans cette cour immense
glisse en douceur
sa proéminence grise
tortillard effilé qui danse
gobeur de ciel
***
l’oubli épie, gueule béante.