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L'oiseleuse

L'oiseleuse

La lune blanche parle à la nuit

une nuit belle comme le jour

l’oiseleur a mis l’ange en cage

alourdi d’inutile envol

 

Le porteur d’ailes mâche et remâche

la valeur déceptive

d'une langue pétrifiée.

En bas la pluie vernit les toits

avec une douceur d’avril.

La musique fredonne

dans le têtu des éclats.

 

Grêle d’eau, comptine grelot

ça sonne tendre, la douleur

qui pourtant dépose

sur les choses

son froid de couteau

et l’eau du ciel

sur la brûlure.

 

Peut-être est-ce une oiseleuse

suivant son chemin de proie

la cage au milieu de l'espace

pour qu’on le voie d’où qu’on regarde.


 

La nuit blanche parle à la lune

la lune belle comme la nuit

plurielle de ses secrets

enfouie sous les nuages peintres.

 

 

Tant de mots pour montrer qu’on se tait.

 

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A
L'oiseleuse, l'ange, la lune, autant de personnages mystérieux qui avouent ne rien dire en parlant ? Que nous dis-tu ici, sinon qu'il y aurait quelque chose qui aurait dû se dire et qui n'arrive pas, une parole qui aurait dû couler de source et qui ne coule pas ? Une sorte d'eau-parole-ange qui reste en cage, que des barreaux retiennent ? Que voudrais-tu qu'on te dise ? Qu'on entend ce que tu retiens ? Qu'on attend que cette source coule ? Ton "alourdi d'inutile envol" me fait penser au Cygne de Mallarmé "le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui". Relis ce texte, tu verras comme il fait écho au tien. Mais le tien, léger, toujours, comme une plume d'ange qu'un courant d'air de mots ferait s'envoler ?
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H
Très beau...
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J
Merci Hayat ! La peinture y est pour beaucoup !
A
"La musique fredonne<br /> dans le têtu des éclats"<br /> Tu as toujours les mots pour le dire. :-)
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J
Merci à toi, Amélie, et de ta fidélité, aussi.