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Orisha

Orisha

Matins-grains

aux ombres filantes

mille saisons, mille chemins

ce futur lourd qui m’enracine

trop de possibles et je choisis l’immobilité

le rêve ne console pas

d‘une vie embryonnaire

et provoque des regrets d’esquisse

devant un tableau

 

***

Sur ces routes noyées de poussière

les pas ne forment guère qu’un contour

le vent gomme plus fort que la paume

dit dans l’air que nul n’a marché

pourtant j’étais là dans le bal des grains

la voix de pierre du silence

dans la tempête

riait

 

***

le feu de la terre m’a forgée

deux yeux de luciole

une bouche pour l’amour et la faim

des mains d’ombre dispensant la peur

ou sèche-larmes, quelquefois

petits humains frères

je  regarde

ma magie qui en vous respire fort

je vous regarde dans vos peaux de soie

vos prières, vos appels

je coule, m’immerge,

rivière des mille méandres

parmi vous déhanchée

noire de nuit

enfin navigable.

 

 

 

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M
Un portrait écrit et un portrait dessiné... Un bel ensemble de mots et de couleurs ♥
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A
Je vois que ton texte est à la fois ici et là-bas, ici, c'est sur FB et là-bas, c'est "ici" justement, dans ce blog qui a des airs de patio retiré et privé.Je mesure que ce n'est pas pareil de t'écrire dans cet ici et maintenant (que j'ai délaissé), lequel appelle l'immédiateté d'une réaction, ou dans cet autre lieu (dans lequel je me trouve) qui appelle une missive, un "courrier", ce qu'on appelait autrefois une lettre. Mais parlons de ton texte, cette "créature" à peine apparue, ébauchée, enfantine et profonde, déesse et trop humaine, être et non-être en même temps, dans un continent qui pourrait ressembler à l'Afrique... Heureusement que le dessin de son visage te permet d'estomper ses contours dans le texte.
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