Rage-chienne
L’orage habite la maison
remplit les pièces
de sa voix de pluie
vague ma colère
ce chant haché
migraineux
courbant les arbres dans leur soumission
c’est sa beauté de plomb que j’aime
cette nuit du jour
les éclairs, c’est moi
la foudre c’est moi
le cri à rendre gorge
tombé dans le puits des choses
dont l’aube sentinelle n’aura jamais raison
les murs écoutent et tremblent
jusqu’à ce qu’elle se couche
rage-chienne
dans sa flaque
où rien, pas même un peu de lune
ne vient refléter le rouge.
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