Les chemins s’embroussaillent
il faut faire le poing pour avancer
le garder haut
pour déchirer l’azur
la nuit aussi
la nuit surtout
ne rien savoir du « là devant »
il doit rester mer
il doit rester champ
il doit rester ballet d’étoiles
dont il importe
d’ignorer les noms
ne pas chevaucher l’avenir
sauf sauvage
sauf mobile
sauf soûlé d’intranquille
c’est beau l’anxiété
le mordant
le poids du quand
l’ombre du où
questionner voilà la danse
s’enfout les réponses
elles ricochent
étendue faussement calme
combien de rebond ?
beaucoup
mais trop, jamais
venez mes belles inquiétudes
chantez moi la valse nocturne
venez jouer à la chandelle
le futur doit respirer
vivre c’est danser avec
dans son sac à dos
la somme des imprédictibles.