Une attente s’étale en vastes pavanes
dis moi où tu te caches
vie de taupe
et surtout, de qui.
Il s’entend un air biscornu
l’océan salive
et crache
sur la roche sombre qui s’en fout.
L’espace entre là-bas
et moi
est bien trop grand
il fait un temps sous enveloppe,
à garder les lettres perdues
les mots de sel
qui font de mes poches un ravin
de mes pieds avaleurs de sable
deux plages vives où que je sois
et où que j’aille
ce ciel aux millions de reflets
me suivra de l’autre côté
reste là
enchanteur des îles
dresseur de vagues sous la lune
Reste là
pour mieux me cacher.