Ce qui naît de la blancheur du monde
un silence reconnaissable
un souffle qui franchit les lèvres
rend la respiration visible
comme si
on se mâchait l'âme
pour la recracher
en envol cotonneux
pourtant si loin la mort
malgré ce voyage minuscule
si courte suspension
on marche
sur l’ignorance
de notre inachevé
alors qu’il manque un peu de nous
à chaque pas.