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Fleuve ambigu compteur de pierres

Fleuve ambigu compteur de pierres

Mémoire

fleuve ambigu

compteur de pierres

arbre dont chaque fruit est un deuil

compagne du surplus de nuit

 

Mais

aussi lien  

parure

parjure.

 

« je t’oublierai un jour »

 

cent ans plus tard ton nom est là

impossible à désinscrire

ineffaçable dans

le sable des veines.

 

Mémoire

rasoir

douceur

écho

gare ! avec le temps tu t’allèges

 

l’oubli n’est jamais loin

pour peu qu’un ciel de traîne

s’amuse

à balayer les pluies

 

 

 

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O
🥰
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A
Bonjour Joëlle, ton texte parle fort, mais je préfère celle qui ne sont pas oublieuses. Elles portent dans leur mémoire ceux qui sont morts à leur vie. Ça les encombre sûrement mais elles les portent. Oublier, ô Alzheimer, c'est devenir léger, trop léger !... Je viens de lire le beau texte de Cathy Jurado sur ce sujet : "Intérieur nuit" et l'ai aussi trouvé très émouvant. Moi aussi, je porte dans ma mémoire, tant qu'elle ne flanchera pas. Le jour où ce sera le cas, j'aurai perdu une grande part de moi-même. Des bises ! :)
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