Mémoire
fleuve ambigu
compteur de pierres
arbre dont chaque fruit est un deuil
compagne du surplus de nuit
Mais
aussi lien
parure
parjure.
« je t’oublierai un jour »
cent ans plus tard ton nom est là
impossible à désinscrire
ineffaçable dans
le sable des veines.
Mémoire
rasoir
douceur
écho
gare ! avec le temps tu t’allèges
l’oubli n’est jamais loin
pour peu qu’un ciel de traîne
s’amuse
à balayer les pluies