Saison secrète
Il fait un temps de fer forgé, les grilles volutent dans le gris. L’horizon tailleur de pierres profile des toits gros d’heures plurielles, gonflées comme des duvets. Une saison habitée d’un vide sans vertige serre la colline, pourtant en grande toilette, comme une vieille avare s’agrippe à ses bijoux.
Des arbres muets d’oiseaux les abritent comme ils peuvent ; leurs branches inhospitalières aux grâces nues d’insoumises se hérissent et s’irisent, avec la beauté du danger.
Dans la maison trop rangée, les vitres, seules vivantes sous le voyage de l’eau, engendrent un monde fermé, un royaume d’acouphènes sillonnant un silence muséal, une attente impossible à nommer.
Alors, dans la maison parallèle, la demeure intérieure bâtie chaque jour d’une vie, d’où vient ce boucan ?