L'orage ou l'océan
Parfois
la peur de la vie
son vertige de falaises
la litanie des corps
sous une pluie de draps
leur tissu blanc de vagues
l’écume et sa pâleur d’oiseau
le chant rouillé des années sur nos gestes
les cils
paupières échouées dans le sommeil
parfois la lune buvant la nuit
parfois les grondements
l’océan ou l’orage
la défaillance
parfois le printemps froid
du vent d’avril
mais les petits dorment
s’éveillent à la rosée
bouches d’ogres
corps tendus de possibles
regards éperdus
appels à pleines dents
vers la dévoration.
Plus la peur, alors.
Juste la vie.
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