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La nuit en couleurs

Sfumato

Joëlle Pétillot #poésimages

Carambole ♪♫♪♫

Joëlle Pétillot #Trousse-chemise
Carambole ♪♫♪♫

Parais,  que je te carambole

Que je te titille et te morde

Que je te parle en paraboles

Viens un peu là que l’on s’accorde

 

Ton mi et mon ré accolés

L’accord parfait en lit majeur

La demi-pause supposée

Sera décomptée au vainqueur

 

Viens là que je te chromatise

Mon pas mineur, ma croche aimée,

Rapproche toi ma gourmandise

Viens donc tanguer à ma portée

 

Crescendo vers le tout en bas

Sur ma partition déhanchée

Ô mon solfège en clé de fa

Ta muse Plantine attend là

 

Cri modulé hors tessiture

Plus près du sol est l’apogée

Epargne moi

 l’appoggiature

Je me veux fugueuse hussardée

 

Et là… la lère, oh, banderille

Hop, allegro ma non troppo

Viens par-là que je t’émoustille

Ta muse t’attend sur le do.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonnes feuilles

Joëlle Pétillot #poésimages
Bonnes feuilles

Élever la main pour que  l'univers se taise.  

Soudain, le plus rien des mots accoisés. Juste leurs courbes sur du blanc, la valse d'encre sur un livre. 

Quelque part, des voix. Sur l'écran, des voix. En soi, des voix.

Couper le choeur sifflant  de ces ombres soudées par la peur et le besoin de faire savoir. Oui, oui, vous existez. Mais acceptez en la brièveté, oubliez moi.

Les pages tournées, seule musique. Le regard parle, l'absence sourit. 

Je lis.  

Chien de nuit

Joëlle Pétillot #poésimages
Chien de nuit

Un jour la bouche rendit un bruit de caillou. Les larmes avaient fui ailleurs, plus assez de force pour monter aux yeux. La  main posée sur la poitrine ne recevait que du vide, rien ne battait. Sauf ces craquelures, les cendres mêlées à la terre, du sang dans les ravines, sur les herbes pâles, partout ailleurs que sous la peau.

Faire semblant, parler avec une voix en papier de verre, sombrer quand personne ne voyait. Celer les ténèbres, parer d’oripeaux une vie calcinée, un cri suivi de pleins d’autres, leurs échos sous les cheveux même dans le sommeil.

Quel sommeil ?

Un palimpseste qui remue.

De cette âme perfectible où l’enfance riait encore ne subsistaient que les ratures. Un point sans chaussures. Quelque chose en permanence vaguant dans les profondeurs. Rien à comprendre du brouillard. Sauf un parfum lourd d’équarrissage.

Le froid.

Il faut du temps pour apprendre le pas. Le tango du pardon ne s’acquiert pas tout de suite.

Ce chien de nuit est un renard.

 

Bréhat et ailleurs

Joëlle Pétillot #poésimages

Créons, crayons...

Joëlle Pétillot #poésimages
Créons, crayons...

 

Je m’endors lorsque toi tu veilles

Drôle d’amour si loin venu

Qui fait de toi mon inconnue

Familier sourire d’écran

Viens t’en mon rêve, mon abeille

Si loin et de mon sang pourtant

Pour jouer à cloche-merveille

Avec le vent 

 

Comment le dire dans ta langue

En notes bleues

Dis-moi,  comment ?

Ce doit être doux à l’oreille

Et dentelé, et murmurant.

Ma métisse ô mon eurasienne

Ici c’est mes pinceaux qui parlent

La patience aussi, ma petite

Toi ma singulière pépite

Je t’attends.

 

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