Aller sans venue - La nuit en couleurs
Aller sans venue - La nuit en couleurs
Le vent encolère les arbres, les habille d'un grondement. L'ennui enlace délace revient donne à un corps absent les apparences d'une présence. Quelque chose pleure le long de ce rude quai d'où un train ne part pas. Une annonce flotte en permanence résonne...
Aller sans venue
Le vent encolère les arbres,
les habille d'un grondement.
L'ennui enlace délace revient donne à un corps absent les apparences d'une présence.
Quelque chose pleure
le long de ce rude quai d'où un train ne part pas.
Une annonce flotte en permanence
résonne comme un acouphène
parce que toujours
le vent dans les arbres contient la mer.
Petite, je dupais l'attente avec ça.
J'entends ce leurre comme une paix
mais elle fait mal.
Cet appel, comme une torsion
côtes écrasées.
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La joie est une dague
Un poinçon
Violent
Bref
Le coup assomme
Immense est la seconde qui suit
Les choses dilatées
Tournoient
Le rire éclate tout en haut
Loin la crête du silence
Et la peau sur laquelle voyage la rivière
Finit par s'enfouir
D'une rive à l'autre jouent les lumières
Et puis
Plus rien.
UN blog à voir.
UN blog à voir.
" Le suspect se trouva si habile qu'on ne put rien articuler de précisément illégal à son endroit. Son explication fut accueillie avec plus de sympathie que de créance. Le verdict fut toutefois prononcé à sa défaveur avec de lourds considérants. " M: Mer,morte, mise en garde.
http://lachome.blogspot.com/2017/06/j-justice-suspect-se-trouva-si-habile.html
Yatra
Blanc votre visage, d'après un portrait peint par Denise LOUIN
Blancs sont les mots gisants dans vos lèvres fermées. Blanc le tissu qu’on devine léger à la pulpe des doigts, comme vos contours émergeant de l’obscur en un demi-sourire hurlant l’immensité de vos secrets.
La douceur met vos mystères dans la clarté des choses, mais sans clé.
Comme elle est opaque et pure, cette transparence ; comme elle ment, comme elle avoue…
Vous êtes droite, si frêle dans votre absence de nom au cœur du territoire où se terrent les couleurs, ce blanc que vous portez comme le deuil des reines.
Blanc est un ventre fécond et le tombeau de tout ce qui doit renaître. Comme la neige, comme les draps.
Dormez ces silences immaculés vers qui se portent les regards. Chaque œil posé sur vous repeint une histoire qui lui ressemble. Chaque spectateur vous redessine, voleur-voyeur impénitent, vorace, incapable de rendre.
Dormez, belle éveillée.