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La nuit en couleurs

Les âmes nues

Joëlle Pétillot #poésimages
Les âmes nues

Quel Nom traverse au loin les pierres ?

Entre le bord hurlant et l’imprononcé des prières, la fragilité d’un seuil.

Entre les haillons du paraître et l’aube des âmes nues dans leur dépouillement, un appel sous les arches parées de résonances.

Entre la vie supposée et le chant qui s’élève, le tissé de voix d’hommes liées à une Présence dont l’absence nous est douleur y compris quand on veut l’ignorer.

La vie ici balance sur l’écho d’un tremblement, un sourire, une tête qui s’incline, une musique ancienne, un livre. Tout est gisant dans la lenteur du geste, les pas en survivance.

La lumière coule du vitrail, le silence habité ruisselle.

Entre ce monde où se tient quelques longues minutes mon corps étranger sous la nef, et celui auquel j’appartiens, une parenthèse happée, une union brève, une fusion. Cela même que je brode à l’envers pour que jamais cette paix, ce silence, ces voix ni cette lenteur n’oublient un temps de vie humaine, le mien, qui restera ici où que je sois.

Du dehors venaient la neige et l’hiver, portant haut la note pure de la cloche qui cisaillait l’immobilité des choses.

 

Le froid tranquille ne brûlait pas les doigts.

 

Heure blanche, sourire noir

Joëlle Pétillot #poésimages

Chasse-Marée

Joëlle Pétillot #poésimages

Chat perché, pas cherché

Joëlle Pétillot
Chat perché, pas cherché

Mon chat est vaguement néo-fasciste, pourtant, il s'appelle Baudelaire.  Là, tout n'est qu'ordre et botté.

 

Quand les nuits se font versaillaises.  La galerie me glace, je parle des souvenirs noirs. Dans l'attente du Roi-Sommeil. 

 

Me rouler, m'enrouler, ne plus jamais sortir. Rester dans ce rien de plume, l'aimable néant duveteux d'où rien n'émerge, surtout pas moi.

     Rester, et me tenir couette.

 

Demain est de loin le jour que je préfère. Vivement ce qui n'est pas, et les possibles qui vont avec.

    L'avenir qui dit "pour toujours", c'est le refuge des forts rêveurs.

  

Chat perché, pas cherché

Pour toi, je serai là, sans frémir sous la trop forte brise, celle qui voudrait que mes mains te lâchent, sans m'enfoncer dans cette boue qui aspire, celle qui voudrait que l'on s'oublie.

Contre vents et marais.

 

Mon jardin serait différent sans toi. Il y manquerait un souffle, un léger rire, le jaune et le bleu des mésanges. Le printemps n'aurait pas ce nom.

 

Est-ce que les mésanges ont des angines ? Si oui, les rouges-gorges doivent s'emplumer de rire. Le verbe "se poiler", ici, n'est pas d'usage.

 

Angine ou pas, qu'elles fassent gaffe à Baudelaire.

 

Le grain

Joëlle Pétillot #poésimages

Instant de sel

Joëlle Pétillot

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