Il arrive souvent qu'un rien pousse l'imagination : d'un détail incongru, fil infime abandonné sur un revers, feuille qui passe, on tire parfois la plus folle substance. D'aucun poussent le jeu jusqu'à devenir des écrivains majeurs à partir d'un gâteau...
Lire la suiteLe propre des distraits est l'extensibilité problématique du rapport à la réalité. En clair, -je l'ai écrit ailleurs, mais persiste et signe-le distrait n'est pas là. Enfin pas toujours. Les actes les plus banals sont souvent accomplis à une distance...
Lire la suiteLe vent en nous, le vent dehors. Il y a une fausse paix entre deux vagues, un faux silence dans le vacarme. Le tourbillon bat les cordages, le bateau plein d’âmes terrées... Il y a des choses qui tombent, les machines cognent, battent les tempes, et l’eau...
Lire la suiteElles traversent le jardin d'un vol sautillant et pressé, branche bien horizontale en bec, solidement tenue. On s'affaire, et ce n'en n'est pas une mince que de se construire le studio qui va bien, confort maxi et remplissage à l'avenant, pour la petite...
Lire la suiteIl m'a dit : "barre-toi". J'ai tracé, obéissante, avec un fin pinceau de soie, une ligne diagonale à l'encre de chine, depuis la racine des cheveux jusqu'au dessus du pied. Ainsi rayée des choses, j'ai marché. Plus personne ne me voyait, même pas moi....
Lire la suiteTu es un enfant-regard… …à qui la vie a joué un tour, pas de bon goût. Et pour la remercier, là où d'autres seraient amers ou butés, tu souris. En toi je devine des moments difficiles : tes mots ne t'obéissent pas. Ils piétinent comme de sales gamins...
Lire la suiteLes draps froissés sont susceptibles. Ils s'effacent en mille plis qui soulignent les ruptures. Mais pourquoi dit-on "rompre avec..." quand on rompt toujours contre, ou loin de ? Quoique. Privez le de "avec", et le "rompre" devient martial, sonne du clairon,...
Lire la suiteCher non-journal Ce noir m'ennuie. Il est profond, sans âme, rongeant dans son infinitude. L'obsédant silence du rien, l'abyssal vertige du non-être, et moi au milieu comme un con. Trop longtemps que cela dure. J'aimerais œuvrer, mais cet abîme en moi...
Lire la suiteCe n'est pas moi, c'est la bête en moi qui pleure. Celle que je n'aime pas, cette inconnue qui fait tout à l'envers, farouche petite ennemie qui ricane dans un miroir perpétuel. Poubelle de l'âme, vide-poches de l'âme, rempli de pensées noircies comme...
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