Les doigts gantés d’un brouillard blanc dansent dans la farine. L’odeur poivrée de la levure pique un peu au début. Palper, mêler, pétrir : nous voici démiurge. Quelque chose rebondit sur la paume des mains, un doux chaos se troue, remonte, se replie...
Lire la suiteElle choisit un chemin brut, d’une belle matière : mi-poussière, mi-marbre. Il lui fallait le transporter ; elle s’y efforça. Cela lui prit du temps. Alourdie de ce poids sur ses bras, elle avança avec prudence, prenant garde à ne rien casser. Son atelier...
Lire la suiteVoilà longtemps que je n'avais pas fait un tour du côté du XI B. J'ai déjà tant écrit sur ce lieu où l'enfance de tes deux ainés te fut volée. Tant écrit, mais pas aussi bien que tu l'as fait. Là-bas, tu dessinais, parce que c'était ta vie envers et contre...
Lire la suiteDessine-moi la géométrie du bonheur rubyk's cube moi aux quatre vents le cinquième au milieu ainsi noyée de brises je ferai plus que respirer Tu m’as dessinée un jour depuis aucune gomme ne peut me vaincre insensible à l’effacement mais pas au rêve les...
Lire la suiteLa maison est petite mais le jardin respire et la lande le suit. La mer au bout donne au ciel le statut d'invité permanent. Le muret ne coupe pas la ligne de fuite ; l'échappée s'en trouve encore embellie. Le jour est gros de mille lumières, dont les...
Lire la suiteQuand le passé fait sa tête de bois et reste là sans bouger timidité de la lumière elle entre à pas de louve franchit la douve des années les jours traînent marelle et ronde des pas sans résonnance mais présents mais là et bien là joli chant de poussière...
Lire la suiteBayeux, il y a une légère décennie. Je suis en week-end avec mon jardinologue, par un froid de gueux malgré un beau soleil. Nous marchons au cœur de la ville, de vieilles pierres en ruelles charmantes, non on n’a pas vu la tapisserie, c’est ballot, voilà....
Lire la suiteLes chemins s’embroussaillent il faut faire le poing pour avancer le garder haut pour déchirer l’azur la nuit aussi la nuit surtout ne rien savoir du « là devant » il doit rester mer il doit rester champ il doit rester ballet d’étoiles dont il importe...
Lire la suiteOuessant. Un pays de guetteur avec de la fierté dans les roches plurielles les ombres y sont blanches d’écume les regards de l’eau appuyés un rapace tout oiseau qui a faim le devient cercle son vol de chasseur tu es loin déchireur de nuées je marche fourmi...
Lire la suiteL’orage habite la maison remplit les pièces de sa voix de pluie vague ma colère ce chant haché migraineux courbant les arbres dans leur soumission c’est sa beauté de plomb que j’aime cette nuit du jour les éclairs, c’est moi la foudre c’est moi le cri...
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