10 Janvier 2021
Le sel m’a prise piqué la peau les lèvres serré la langue il mord dans la note des mâts qui balancent. Alors la vase ventouse sur la plante des pieds fait de chaque pas, chaque mèche qui danse chaque main râpée quelque chose aux senteurs d’algues tiède...
En savoir plus30 Novembre 2020
À chaque cil des archipels la soie de la déroute le satin des défaites une ombre diagonale l’île d’enfance revenue de près terre de longue mémoire posée à l’angle de l’espoir. *** toute une vie et au-delà dictée enroulée d’empreintes de pas *** Les oiseaux...
En savoir plus17 Novembre 2020
Dévoreur du vivant fol amant qui couche la terre sous son souffle jongleur meneur d’ogres chanteur sans tessiture une note, peut-être deux détrousseur de feuillus lanceur d’épines plaqueur vent voyou danseur de corde à linge, souleveur haut les jupes...
En savoir plus12 Novembre 2020
Bien sûr, l’enfance, les en-allés. Bien sûr l’écho qui se décolore Bien sûr le galop des aiguilles à coudre la pendule pour un temps de ravaude, veillons les déchirures, ourlons-les proprement. Bien sûr la joie, l’enfant voulu, le ventre qui palpite,...
En savoir plus19 Octobre 2020
L’automne avance à pas de géant, rouille les contours, le soleil pointe après une longue période de gadouille ; dans mon jardin, un trille ou deux fait ressembler Octobre à Mai, au moins à l’oreille. Gazouillis, mousse, volute, sonate, colchiques. Pourquoi...
En savoir plus12 Octobre 2020
Je suis le palmier d’Ulysse. Il y eut une envolée de tissu, de cheveux, de cris. Mes servantes ont fait claquer leurs voiles, nefs aux pieds délicats happées par le chemin. Me voici, seule verticale sur l’horizon de l’île. Tu marchais vers moi couronné...
En savoir plus6 Septembre 2020
Une rue banale poudrée de pluie qui broie les joues dépose sur le trottoir brûlé une sclérose en flaques une odeur de goudron monte en petite fumée s’ensuit un pressentiment d’automne dans les voix resserrées les corps penchés maladroits moins d’espace...
En savoir plus28 Août 2020
La mer m'entraîne dans ses bras de vagues au creux de profondeurs ignorées d’elle-même. Je suis tombé sans un cri, comme mes ailes. La chute était belle ; l’espace tient des villes, de hautes montagnes noyées de glaces, des ports ne sachant que le bleu....
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