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La nuit en couleurs

svt : La périophyte

Joëlle Pétillot #Réflexions-fêtes
svt : La périophyte

La périophyte, du fait qu’elle se nourrit de radioles, a du mal à se développer sur terrain infravibratile, peu propice à l’accueil des hyalosiludacées dont elle fait partie (bien que la classification tertiaire des éphlangylées dite « Classification de Théodrose Plet » ne le mentionne pas).

Ses branchules supérieures attrapent l’oxygène à grands renforts de rudosipons étoilés aux délicats périciles stupalophores, ce qui lui permet de restituer la quasi-totalité de l’oxyérat qu’elle absorbe ; bienfait absolu pour les tympanistilles radicatosiques qui dépendent de son existence complexe.

Vous aurez compris que ce fonctionnement atoponique est bien évidemment celui de tout extamine sous—apolide, je ne m’étendrai donc pas.

Cette grande délicate dispose par ailleurs dans son praxitole droit d’une abondante réserve de burloses ce qui explique la couleur mordorée si particulière de son axymène subspinorique, sujet du prochain cours : mais nous en resterons pour l’instant, si vous le voulez bien, au basique.

Le mécanisme élaboré de ses épilettes arcadiennes en font n’en doutez pas un organisme exceptionnel, objet depuis longtemps des études passionnées de tout éphradologue respecté.

Enfin, nous terminerons sur les apoxines bien connues de ses efflidores à oreillettes, organes reproducteurs internes dont les épolyanes bleues dotées d’oractiphènes vibrants rendent sa plourinette très difficile d’accès à des insectes pollinisateurs tels que le Gralanouille du fraisier.

D’où la rareté de la périophyte.

Merci pour votre attention.

Voile et dévoile, à dessins

Joëlle Pétillot #poésimages

Lumières d'ombre

Joëlle Pétillot #poésimages

Rudy M

Joëlle Pétillot #Rudy
Rudy M

Il y a eu ces deux jours où nous nous sommes vus, mon jeune homme autre, mon différent.

Tu es adulte, maintenant, même si tu restes en dépit de tout mon enfant-lumière.

Longtemps que nous n’avions pas eu de temps ensemble, rien que toi et notre espace, cette maison, la mienne, où je suis si fière que tu te plaises à séjourner.

Il y a eu ton beau visage, long de traits et de mémoire ; ton sourire posé en plein travers éclabousse tout autour. Même si la tristesse pointait parfois pour des raisons qui t’appartiennent.

Mais à moi, à l’homme qui te protège à mes côtés, tes silences dont pas un n’est le même nous ont appris à te deviner.

Tu nous as fait le cadeau d’une présence sans colère, cette fois.

C’est qu’il arrive que ta vie boîte, ricane. Nous autres, on a les mots pour exorciser la voix rauque de la mouscaille, le cortège des fâcheux, l’armée des nuls qu’on croise tous : mais aux yeux de certains (y compris dans ton cas de supposés professionnels encadrants blabla… autre débat), oui dans ce monde aux grosses coutures il arrive que tu fasses cible. Et là…

Je hais en bloc ceux qui te font du mal. Des cons qui ne le font pas exprès aux autres, je claquerai tous leurs beignets sans distinction. Leur capacité de nuisance m’irrite la couenne.

On ne te bouscule pas, c’est tout, et c’est non négociable.

Même si ta colère peut naître de raisons incompréhensibles à nos logiques internes : c’est déroutant. Ça ne te rend pas facile, mon asticot.

Mais entre nous qui l’est vraiment ? L’humain est tissé à mailles serrées, ses fils sont imprévisibles. Tu l’es , donc. Mais quoi ? Ton fil à toi est rugueux, glissant, de couleur inconnue.

Et surtout, bien trop serré.

Il y a eu ces films regardés en plantes vertes sur le canapé, parce qu’il pleuvait dehors. Nous, ton bras contre le mien, au chaud dans les images, on était bien. S’enfout la flotte.

Il y a eu ces longs moments à regarder de vieilles photos, autre rituel au cœur d’une vie qui en a besoin plus que d’autres.

Tu vois les tiens, plus jeunes, tu ouvres la boîte « passé »: ta mère et moi, enlacées, moi trois ans et elle six mois alors qu’au vrai je suis sa tante, caprice générationnel qui fait rire ; ton grand-père trop peu connu alors que son sourire est dans le tien, tous ces échos de toi, ces gens qui participent à ce que tu es te fascinent, et tu questionnes, et tu demandes, et je réponds autant que tu veux, on peut y passer tout le temps de la vie, parce que je trouve bien de te consacrer tout le temps de la mienne quand je peux ; c’est si peu comparé à tes parents.

Ce sera toujours trop peu.

Ils te rassurent, ces disparus dont je peux parler, ces vivants que tu apprends en les voyant avec trente ans de moins – Ah, ça te fait marrer, des fois, on se fait vieux, hein ? - oui, et dans ce qu’on ne se dit pas il y a ça, « ils sont là, on est là », cet amour pour eux que tu ne sauras jamais dire et quasi jamais montrer brille dans ta malice, ton sourire attendri, ta joie à les voir, ta curiosité avide de leur vie à eux, leur parcours, ce qu’ils faisaient… J’ai plaisir alors à me faire conteuse parce que je te sens heureux.

Toi , mon aigu dont le regard-laser ne croit pas ce qu’il voit, mais au-delà, quand souriante à ton lever, je te demande comment tu vas et que tu me réponds « pourquoi t’es triste ? » . Moi qui pensais dans ma candide assurance ne rien laisser voir à quiconque… Tu étais bien jeune alors. Mais ton acuité d’homme n’est pas moins profonde, pas moyen de te duper.

Il y a eu ce lundi où je t’ai accompagné dans le lieu où ta semaine se déroulerait loin de ta famille, mais avec des gens –enfin- qualifiés pour t’accompagner. Un lieu où tu te plais, j’ai eu le temps de le ressentir, même si notre au-revoir n’a guère duré. Pas ton truc, les effusions. Ça tombe pile, je ne goûte pas les adieux qui traînent.

Il y a eu dans notre collec un moment cadeau, un temps suspendu donc non mesurable et tant mieux, rien n’est plus froid que la mesure en ce qui nous concerne. Ta tête sur mon épaule, une seconde, peut-être deux. Soit mille en temps-à-nous.>

Nous deux, on est riches, vois-tu.

On fait mieux que se connaître, on se sait. Et sans phrases.

Sujet-verbe-complément, c’est pour les nuls.

A nos silences, mon affûté.

Entre nous, c’est ce que je préfère.

Lichette

Joëlle Pétillot #Trousse-chemise
Lichette

Dis, si j'étais une tartine

Est-ce que tu me mangerais ?

Couverte d'une couche fine

De beurre au bel éclat doré

 

 

Ou bien ruisselante de miel

Comme font l'arbre et le soleil

Quand la lumière à plein ruisselle

En plein été, l'envolée belle

 

 

Ou bien brune au cœur à s'éprendre

Un chocolat tendre étalé

Sur le pain offert, à mie tendre

Et croûte en belle soie dorée

 

 

Ou encore à pleine morsure

Couverte de fruits mélangés

Quand un voile de confiture

Traîne dans une paume aimée

 

 

A moins que tranche hospitalière

J'accueille à mes bords découpés

La belle pâte noisetière

Qui masquerait tout, sans couler...

 

 

J'aimerais ô bouche si fine

Lèvres délicates, ourlées

Finir ma vie de croûte fine

Vautrée dans l'or de ton palais

 

 

J'aimerais fondre sous la caresse

De ta langue extasiée

Et me briser dans l'allégresse

En t'écoutant me savourer

 

 

J'aimerais, ô bouche si fine

Rire en te faisant ronronner...

Dis, si j'étais une tartine

Tu voudrais bien me dévorer ?

 

 

 

 

 

 

 

 

L'automne à l'oeuvre

Joëlle Pétillot #poésimages

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