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La nuit en couleurs

Dessous chiqués

Joëlle Pétillot #Réflexions-fêtes

Chacun sait que les dessous affolent : la dentelle nacrée sur une chair rose, la noire dont les méandres savants révèlent la blancheur , les bretelles souples et satinées glissant avec tant de grâce sur une épaule offerte; tout attire la lèvre gourmande, la bouche avide, la langue impatiente. La guêpière, le bustier, l'attache rebelle du bas qui refuse de se défaire, sans doute pour cause de non -maîtrise du geste- le déshabilleur est par nature peu enclin à la froide zénitude-,oui, cette "barrière de frou-frou" chantée par Ferré dans "Jolie môme" est l'obstacle le plus sournois qui soit :  celui qui n'existe que pour être franchi.

Et rendre ce qui suit goûtu comme un sursaut, une obtention.

Osons le mot : une victoire. La petite bande de peau qui fait de l'oeil, entre le haut du bas si l'on peut dire et le bord du bas du bas, cet espace au delà du temps, coupé en long par la jarretelle, ouvert en toute fausse innocence sur les gouffres qu'il annonce... Une ode. Une symphonie.

Un opéra pour les plus fins des connaisseurs.

Cela dit, les dessous coton simples mais de bon goût ont aussi leurs afficionados : souvent les mêmes. En ce bas monde, tout est question d'humeur ou de circonstance. N'excluons pas les considérations météorologiques, incontournables en cas d'échauffourées en plein-air, et nécessitant souvent le port d'une lingerie qui puisse s'ôter rapidement et se remettre à l'identique. 

En clair, éviter le bustier à lacets, sinon, on n'est pas rendus.

Mais toute harmonie est riche de dissonances, et dans ce domaine, j'ai le regret de vous annoncer qu'elles sont de taille.
  Un exemple pas du tout au hasard : Le mi-bas

   Oui, vous m'avez bien lue, je parle de cet ersatz souvent de couleur cognac, surmonté d'un élastique large comme une bande-velpeau et s'arrêtant à mi-mollet.
Idéal pour le tailleur pantalon, toutes les executives le disent.
Mais franchement, à pied d'oeuvre...
Car l'élastique marque. Aussi, lorsque l'effeuilleur fébrile vient à bout du dernier rempart de l'effeuillée,  cette dernière étant censée apparaître dans la splendeur originelle de sa nudité...

Ben non. 

La coupure de serrage donne à la jambe des allures de rôti marqué par la crépine. J'entends d'ici un concert de voix graves, mâles donc : "Mais les bas résilles, ça fait pareil ! Et sur toute la jambe ! " Messieurs vous avez raison.

Seulement le bas résille a pour lui l'esthétique. Il est beau, excitant lorsque bien porté, c'est à dire prolongé de chaussures dont le talon souligne une cambrure, une cheville fine, un genou élégant.
A côté, le mi-bas est une pauvre chose.

 

Exemple second : le bas "qui tient tout seul".
Qu'on ne vienne pas me dire que ses concepteurs n'étaient pas des mecs.
Les architectes de ce non-vêtement ont raisonné petit :

"Les gars, on invente un bas qui fait que les filles en remettront, des bas, nous épargnant enfin l'enlevage du collant qu'elles aiment tant parce qu'il tient chaud au bide, alors que leur dérouler ce truc mou tient plus du dépouillage du lapin. Convenons donc d'un bas sans jarretelles, aux avantages innombrables: pas à s'emberlificoter dans les attaches, les plus patauds s'en sortiront très bien, on aura l'air moins con. 

Objection, Votre déshonneur.
Avez-vous vu l'intérieur du haut d'un bas de ce genre ?
On dirait du pneu.
Qu'on l'enlève, et la cuisse se retrouve au mieux coupée par un sillon, au pire marquée au rouge pour cause d'allergie.
Et je ne parle pas de la chose portée : le-bas-qui-tient-tout-seul, pour justifier sa réputation de prodige textile, ne doit choir à aucun prix.
En clair, il serre à crever le haut de la cuisse, lequel forme alors un bourrelet de chair passant par dessus la limite, même pour les diaphanes.

 
C'est très laid.


Je le formule haut et clair, les dessous sont le seuil d'un monde de soupirs et de gémissements divers, mais au prix d'une alternative :  tout ou rien.

Guêpière compliquée et jarretelles délices, ou chaussettes de laine et petit-bateau. Les deux ont leur charme. Voilà la clé d'une sexualité souriante, ludique, jubilatoire et passionnée.

Surtout, mais surtout pas de mi-bas. Les hommes sont souvent maladroits, attendrissants de candeur, délicieux, je n'imagine pas un monde sans leur miel.
Alors, épargnons-les.

 

Notre prochain échange portera sur le tricot de peau, le bon vieux Marcel à papy.

 

Merci de votre attention.

 

Dessous chiqués

Obéissants désordres

Joëlle Pétillot #Réflexions-fêtes

La folie, c'est comme le café : meilleur en grains.

 

 

Penser à planter ces grains là sur des terres d'ailleurs, des déserts fertiles, des rivières affolées auxquelles rien ne résiste, surtout pas les raisonnables.
Ceux là, gardons nous en. Ils ne savent planter que des limites.


La limite n'est pas florifère.
D'où sa maussaderie.
 

 

Ne plus jamais être maussade.
Sauf quand j'en aurai envie.

 



Se méfier des auxiliaires, ils n'ont rien de supérieur.
Etre, avoir...

Ces deux là, toujours dans le paraître. Pour demeurer ? Plutôt rester, il me semble.

 

Sans la grammaire, que vont-ils devenir ?

 


Pâtisser en force. Claquer des beignets avec volupté, à grand bruit sec sur les joues-bajoues de tous les fâcheux.
Y'a du boulot, j'ai déjà les doigts qui chauffent.

 


Lire l'avenir dans une mare, mais pas de café.  Ce serait du déjà vu.

 


Scruter l'horizon, pour le plaisir de répondre à un quelconque "kestufous" mollement articulé par un vacancier huileux  : "Je scrute".
Sa perplexité... elle peut bien l'occuper deux minutes. Mais si.

 


Le nivellement par le bas n'a pas que du mauvais, se dit l'amateur de lingerie fine.

 


Quand on se met en colère, nos désordres sont des ires.

Demandez aux cruciverbistes

 


La folie c'est comme le café...

 

Sauf quand on n'en a rien à moudre.


 

 

 

 

 

 

Obéissants désordres

Anges et listes (Agendadoux)

Joëlle Pétillot #Réflexions-fêtes

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Que dire aux anges ? Ils passent, et n'écoutent jamais. Pas moyen d'en placer une. Sans doute pour ça que chacun se tait.

Le temps file. Les bas aussi. Réparer ? Pas question :  ni horloge, ni talon. Que des erreurs d'aiguillage.

Le fil du rasoir ne coupe pas l'ennui. Dommage.

Cent fois sur le métier remettre son outrage. La capacité d'indignation, c'est comme une demi-mondaine en 1900 :  ça s'entretient.

Le destin, mais oui, le destin !  puisqu'on vous dit que tout est écrit ! Ah bon ? Si je tenais l'auteur...

Pour les mauvais souvenirs, ne pas oublier de perdre la mémoire.

L'hiver, une procession de froid.

Embrasse moi, oiseau d'hiver, plumes tremblotantes au vent, tache mouvante sur la neige. Donne moi un bon gros bec.

Avez vous remarqué que longtemps, le poids des bébés s'exprimait en livre ? "Le petit pesait cinq livres... Ma mère a mis au monde une gamine de huit livres..." Nos grands mères accouchaient de bibliothèques. Les pauvres.

T'aimer à corps perdu, à peau offerte, à langue gourmande, et rire pendant l'amour, mais si, on peut, pour pouvoir écrire, dans ce journal si intime que personne ne le lira jamais, ce journal tenu de nos caresses : "longtemps je me suis couchée de bonheur".

Ah, le voilà ce voeu pas pieux qu'il faut faire à tous les gens de peu, mes semblables, mes frères. Je souhaite à tous ceux que la vie laisse trop longtemps debout pour de mauvaises raisons de faire de leur couette une île partagée, une mer agitée à forte sur ouest-irlande et nord-irlande, et de corriger un max les données des variations saisonnières pour leur seul bénéfice.

L'égoïsme divisible, le meilleur.


Et demain, tout recommence.





 

Anges et listes (Agendadoux)

Lettres et esprit

Joëlle Pétillot #Réflexions-fêtes
Les imprimeurs sont inquiets, les fautes n'osent plus sortir. Elles restent dans leur coquille.

Les virgules sont susceptibles. La preuve,  apostrophez une virgule : elle se vexera, point.
Entends-tu dans ma voix, là, cette vibration ? Une voix aux accents graves est une voix qui ne rit plus.
Attention, danger.

Que faire avec l'écrit qu'on pousse, quand il ne nous pousse plus ? Partir, peut-être.
Vivre sans se demander, au présent de l'indicatif. Je veux parler de celui des chemins de fer.

Oui, voilà, se laisser flotter, et bien choisir le wagon. Pouvoir se dire "il est bateau, ce train", et s'en trouver bien. Les arbres qui défilent comme des soldats, le paysage glissant comme un patineur, le ballast... Un bon livre... 
Au bout, la mer.

Demain, je porte un pot de beurre salé à ma grammaire. 

Demain, c'est l'avenir. Hier est un mot déjà mort.

Ne pas se retourner, alors. Il ne faut jamais participer du passé, sinon, on vit en désaccord.
Sur la ligne droite du cahier, le T du funambule, les bras bien écarté au dessus de l'univers.
Supprimez la barre, reste un I majuscule qui ne sait pas trop quoi foutre de sa peau.
Le fil n'est plus nécessaire, mais cet air de troufion inquiet,  au garde à vous...


On serait tous des I majuscule ? J'ai peur.

La rue grouille de caractères. Avez vous remarqué combien certains humains sont italiques, d'autres ombrés ?
Certains ne sont rien. On leur passe au travers, caractères invisibles.
Ils parangonnent leur vertu, avec une correction parfaite.

La métaphore est la laine de la narration.
On peut la filer, et c'est bien utile.
" Dessiner une lettre" serait plus juste pour qualifier l'acte d'écrire. Les courbes féminines du A majuscule, en calligraphie... Une coquette qui s'enveloppe d'un boa.
Le B est une jolie dame de profil, enceinte jusqu'au cou.
Le C, la demi-lune qui s'infléchit et se donne des airs de timide, cachée derrière son éventail.
Mais on ne va passer ces dames en revue. On ne reluque pas ainsi des choses aussi vivantes sans un peu de réserve.

Le B.A.BA de la politesse.

Me demande bien ce que je pourrais faire quand j'en aurai marre d'écrire.
Tricoter des anaphores ? Jouer avec des hypostases ? Sculpter des anadiploses ?
Trop compliqué.

Je préfère me lancer dans l'élevage de litotes.
Lettres et esprit

Eparpillements et autres notes incontrôlables

Joëlle Pétillot #Réflexions-fêtes

Alerte chez les facteurs cathos : le cachet de la poste n'a plus la foi.

On peut peindre la musique. Parfaitement. A petites touches de piano, en noir et blanc.
A claire voix.

L'opposition des contraires est au parti unique ce que la voie droite est au trottoir de gauche.
Surtout quand souffle une brise dominante, une brise de tête.

Je fais des tomates confites. Il y a une croix au milieu des tomates, quand on les ouvre. Pas toutes, mais certaines.
Celles-là, elles sont confites en dévotion. Pourtant, le goût est exactement le même. Pas meilleures.

Allez comprendre.

Quand le lundi ressemble à un dimanche, le temps ne rétrécit pas, au contraire. Tous les vieux vous le diront.


L'escargot est méconnu. Il en bave continuellement, et ne se suicide jamais. Peut porter l'équivalent de plusieurs fois son poids.
Sûr, pour ce qu'il est gros au départ...


L' aube a du charme, même difficile. On la dit alors aube-épine.

Alerte à la bourse : les gens du voyage n'ont plus la cote. Rom, unique objet de mon ressentiment ?
De toutes façons, faut pas jouer. On perd toujours à la roulotte.
Cette société, à force de gommage des différences, elle va devenir du rien.
Société anonyme.

Une bière frappée au coin du bon sens ne rend pas forcément intelligent. Mais le houblon, c'est bon.
Ca fait dormir, il paraît.
Donc on peut être intelligent en dormant. CQFD.
Quoique certains députés, à l'assemblée, quand ils tapent le roupillon...

Finalement, je vais prendre un café.

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