2 Mai 2019
J’avance sans savoir, comme on vogue. Il bruine doux sur ma vacuité, et j’imagine qu’il pourrait suffire d’élever une main pour que le monde fasse silence, sans même un murmure de rivière, une brise feuillue, un pépiement. Mais il resterait les vivants,...
En savoir plus28 Avril 2019
J’aimais Courbet, sans être extasiée devant toute ses toiles. « L’enterrement à Ornans », par exemple, me semblait glaçant : trop grande technique, personnages figés, étrangeté du chien... Pourtant, ses autoportraits, certains paysages, les abîmes de...
En savoir plus20 Mars 2019
Parais, que je te carambole Que je te titille et te morde Que je te parle en paraboles Viens un peu là que l’on s’accorde Ton mi et mon ré accolés L’accord parfait en lit majeur La demi-pause supposée Sera décomptée au vainqueur Viens là que je te chromatise...
En savoir plus15 Mars 2019
Élever la main pour que l'univers se taise. Soudain, le plus rien des mots accoisés. Juste leurs courbes sur du blanc, la valse d'encre sur un livre. Quelque part, des voix. Sur l'écran, des voix. En soi, des voix. Couper le choeur sifflant de ces ombres...
En savoir plus18 Février 2019
Un jour la bouche rendit un bruit de caillou. Les larmes avaient fui ailleurs, plus assez de force pour monter aux yeux. La main posée sur la poitrine ne recevait que du vide, rien ne battait. Sauf ces craquelures, les cendres mêlées à la terre, du sang...
En savoir plus16 Janvier 2019
Je m’endors lorsque toi tu veilles Drôle d’amour si loin venu Qui fait de toi mon inconnue Familier sourire d’écran Viens t’en mon rêve, mon abeille Si loin et de mon sang pourtant Pour jouer à cloche-merveille Avec le vent Comment le dire dans ta langue...
En savoir plus10 Janvier 2019
Si tu pouvais ne plus battre sur la vie douce chercher ailleurs Si sonne comme une presque fin de la gamme de la douleur Éparpille vite fais de moi un lambeau lapide je suis prête à te donner la pierre mais je sais ce ne serait plus drôle je sais Tu vas...
En savoir plus5 Janvier 2019
À la croisée des hanches, des mains posées comme des barques. Un temps d’épaule où s’imprime le sommeil Un regard bleu-gris et ce qu’il reçoit d’azur L’été de ton œil parle Mon corps écoute
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