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Ce pourrait être une fable : la lanterne et le coffre-fort... Celui-ci, lisse et imbu de sa modernité avec sa poignée métallique, paraît narguer la pierre. La pierre s'en fout : lanterne droite dans son absence de botte, coiffée d'usure noble et de correction...
La divine parenthèse entre l'immense et le regard, notre œil-papillon de nuit attiré par la lumière, tandis que l'œil du dedans en curieux incontrôlable va chercher l'inconnu, la parole muette, au cœur du noir. Un or caché, une soie, la perfection des...
La nature se doit d'être domptée. L'arbre encagé s'élance quand même, et les bambous qui le chapeautent visent loin, haut. L'arbre enfermé - mais l'est-il vraiment ? - regarde droit le ciel que la cime cherche à crever. J'aimerais pour beaucoup d'humains...
Les marches volent vers la colline. En haut un temple immémorial oppose son immobilité à la mouvance des hommes. La vague monte et descend dans un glacis de sons et de couleurs mêlées. Le petit sanctuaire, au bout de la montée, n'est qu'une étape. Elle...
J’aime quand la lumière s’harlequine et tombe ses larmes universelles sur une pierre foulée de prières. Ce chant qui sort des silences serrés, croyants ou non, parce qu’un seuil est franchi et que l’autre côté n’est que Différence. Il y a du sourire dans...
C'est un moment où la lumière joue sur les fenêtres, dore le bleu, déforme le jaune, s'amuse à poser des torsions sous les sourcils martiaux, coraliens, disciplinés, des vitres aux rectangles sévères. Mais la lumière s'en tape, de la rectitude. Et elle...
M on chat est vaguement néo-fasciste, pourtant, il s'appelle Baudelaire. Là, tout n'est qu'ordre et botté. Quand les nuits se font versaillaises. La galerie me glace, je parle des souvenirs noirs. Dans l'attente du Roi-Sommeil. Me rouler, m'enrouler,...
Schichi-go-san. Fête des enfants, où les filles de trois et sept ans, et les garçons de cinq, vont au temple en habits traditionnels. Fixé au 15 novembre. Lettre entrouverte à vous, mes petites-filles. Tissé bout-à bout, mon temps de vous est fait d’attente...
L'histoire commence de façon à la fois banale et sereine : un long week-end passé avec des gens choisis. Ces personnes cumulent : amis et famille à la fois. Il se trouve qu'avec l'un d'entre eux nous avons une grand-mère trait d'union, comme il sied à...
Le sel m’a prise piqué la peau les lèvres serré la langue il mord dans la note des mâts qui balancent. Alors la vase ventouse sur la plante des pieds fait de chaque pas, chaque mèche qui danse chaque main râpée quelque chose aux senteurs d’algues tiède...
À chaque cil des archipels la soie de la déroute le satin des défaites une ombre diagonale l’île d’enfance revenue de près terre de longue mémoire posée à l’angle de l’espoir. *** toute une vie et au-delà dictée enroulée d’empreintes de pas *** Les oiseaux...
Dévoreur du vivant fol amant qui couche la terre sous son souffle jongleur meneur d’ogres chanteur sans tessiture une note, peut-être deux détrousseur de feuillus lanceur d’épines plaqueur vent voyou danseur de corde à linge, souleveur haut les jupes...
Bien sûr, l’enfance, les en-allés. Bien sûr l’écho qui se décolore Bien sûr le galop des aiguilles à coudre la pendule pour un temps de ravaude, veillons les déchirures, ourlons-les proprement. Bien sûr la joie, l’enfant voulu, le ventre qui palpite,...