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Dévoreur du vivant fol amant qui couche la terre sous son souffle jongleur meneur d’ogres chanteur sans tessiture une note, peut-être deux détrousseur de feuillus lanceur d’épines plaqueur vent voyou danseur de corde à linge, souleveur haut les jupes...
Il y a bien des années, je consacrai plusieurs mois de ma chienne de vie à l’apprentissage de la Langue des Signes. Autant dire propulsée dans un monde sis quelque part entre Orion et Alpha du Centaure, vers un point de la galaxie où personne ne vous...
L’automne avance à pas de géant, rouille les contours, le soleil pointe après une longue période de gadouille ; dans mon jardin, un trille ou deux fait ressembler Octobre à Mai, au moins à l’oreille. Gazouillis, mousse, volute, sonate, colchiques. Pourquoi...
La mer m'entraîne dans ses bras de vagues au creux de profondeurs ignorées d’elle-même. Je suis tombé sans un cri, comme mes ailes. La chute était belle ; l’espace tient des villes, de hautes montagnes noyées de glaces, des ports ne sachant que le bleu....
Je suis le palmier d’Ulysse. Il y eut une envolée de tissu, de cheveux, de cris. Mes servantes ont fait claquer leurs voiles, nefs aux pieds délicats happées par le chemin. Me voici, seule verticale sur l’horizon de l’île. Tu marchais vers moi couronné...
C’est une histoire de capucins. Pas les lièvres : les moines. Introduction allitérative s’il en fut : ceci se passait en Sicile. Trois acolytes : mon blanc chevalier, notre meilleur ami et votre servante. D’Agrigente à Sélinonte, éblouissement. Mer bleu...
Publié par les Éditions Alcyone dans sa collection Surya, "Le bal des choses immobiles" (beau titre) est le premier recueil de poèmes édité de Joëlle Pétillot, après plusieurs romans parus par ailleurs. Il s'agit d'un assez court recueil de poèmes en...
Mes premiers gestes avec toi attendaient ce passage de la maîtresse qui remplissait l’encrier depuis un contenant à la brillance grisée, muni d’un petit bec d’où s’écoulait la source violette qui donnerait ces courbe -rivières, bien posées ou le mieux...
Qu’elle était belle, dressée au milieu du pré d’or droite et sombre ses pétales intrigants bleus de rayons l’oblique du soleil faisait d’elle un vase couleur du passage cri noir dans le silence brodé de vent. Les rires abolis de mes compagnes ont reculé,...
On vient là déposer les minutes, pour les reprendre un peu plus tard ? Un si joli mot composé pour dire l'arrêt, les passagers qu'on crache, le coffre ouvert dans la foulée, cette chirurgie voiturière propre aux départs, on enlève un organe à poignée,...
D’une branche à l’autre du chagrin la rousseur s’éloigne et fait comme une entaille dans le dos. Les larmes qui ne viennent pas, rivière sèche ou torrent caché ? Il est joli, l’affût du deuil bondit, s’accroche retombe va vite à disparaître... remballe...
Le beau cri noir de volupté… Une note profonde se survit en suavité tonique, violence dans la douceur qui fait les yeux fermés, au moins pour la première bouchée, juste à l’instant où l’on croque. Doublement du plaisir par celui de l’annonce : croquer...
Il y a peu, j’ai eu un souci de télécommande. Ma pudeur est grande, aussi ai-je attendu pour en parler que le temps lave un peu ma blessure. Ce jour là, j’étais face à l’écran, appuyant sur un numéro de chaîne pour connaître l’état du monde, habituée...
Station d’essence, sommeils amputés chaque voiture sa silhouette le chemin su par cœur au point qu’on ne le voit pas on roule on ne roule plus voitures morses, le long ruban point, trait, point le lent écoulement galop de chien après les ombres dans les...
Ce serait ça, les rêves ? Quelque chose devenu possible, clair ou non, pour une simple question d’heure, de moment. Un siège surréaliste posé sur la noirceur des choses entre deux temps d’une musique d’absence et cette mémoire contraire que nous avons,...
Le chant des multitudes l’autre rive, brume un jour terrible on crèvera le brouillard tout peut attendre le pire de l’obscur la clarté folle le doux ronron petit chaos sur du vivant depuis la face cachée du vent le vaste rot des profondeurs tout remonte...
Que disent les serpents de ta tête, Méduse sur le noir de pierre de tes yeux le sang de blessures anciennes tapit ta bouche grotte-cri toujours ouverte Ils crachent l’air et le déchirent Méduse au visage souffrant la haine en toi que rien n’apaise palpite...
L’idée de cette lumière tenue de Toi m’était insupportable. Ces dix mille étoiles à mon front par ton seul vouloir m’écorchaient comme une brûlure. Je suis un ange qui sait la douleur. Je tomberai avec un sifflement de serpent, avalé par la nuit qui est...
J’étais dans la trentecinquaine, soit il y a vingt-cinq minutes. J’avais une fille, que j’ai toujours, ce dont je me félicite chaque matin. Troisième d’une fratrie composée de deux frères ainés. Ce qui l’a rendue résistante, guerrière, batailleuse, obstinée,...
Éclusiers que nous sommes toujours à régler les niveaux remplir les parenthèses faire jouer les rouages l’amour viendra pile à l’heure du plus tard quelquefois ligoter la lumière relève de la magie mais ça marche quand on regarde l’eau. Patience, mon...
Dessin de Ryko Marty. A vec quelle aiguille écrit-on un livre d'heures ? La petite ou la grande ? Prendre le temps de bien y réfléchir. Faire le tri dans mes contacts, mais ne pas rayer le baiser : celui là, je l'aime vraiment. Pour cela, appuyer sur...
Avancer dans les cils rebelles des dunes au centre, une lumière brisée d'ailes le monde se regarde comme à travers une vitre mouillée les noms ricochent en faisceau Tombe alors le surnuméraire sous l'ourlet de la nuit grignoté d'aurore à coup de becs...
La maison porte son cœur d’automne, alenti sous une pluie fine poudrant les fenêtres sans un bruit. Dehors un gris têtu arase le jardin de son absence de roux, de lumière, de nuance. Ne brillent plus qu’un reste de vert mouillé, un arbre malheureux, les...
Aimer le monde au bouclé du bruit des fontaines, lever des cercles d'or qui dévorent l'espace jusqu'au bord. Tu le fais avec la lumière qui géométrise ta paume ; cette main de délicatesse où les tirets s'impriment, intrigants dans leur fixité. Le silence...
Matins-grains aux ombres filantes mille saisons, mille chemins ce futur lourd qui m’enracine trop de possibles et je choisis l’immobilité le rêve ne console pas d‘une vie embryonnaire et provoque des regrets d’esquisse devant un tableau *** Sur ces routes...