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La rame

La rame

Dans les wagons serrés

on dit aussi « la rame »

peut-être parce que c’est marin

 

la rame remonte l’océan des distances

aux coquillages étranges

d’où nul n’entend jamais la mer

 

sur la barre métallique

s’enroulent les douleurs

la buée des doigts

les rêves en solde

 

puis c’est la remontée

les hautes marches

le cri dense de la rue

étouffe tous les autres

la ville, héllébore noire

porte les rêves de caniveaux

et l’ambre-joie

comme un bijou secret volant sur les toitures

pour nous

êtres de boue et d’azur

 

Voici l’arène du monde

dont nous sommes en même temps

les spectateurs

et les fauves

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P
Je trouve qu'on a le même goût du rythme. C'est un peu osé de dire ça quand on ne se connait pas. On a des risques de se tromper. Mais ce que je sens là parle bien les mêmes cycles que j'aime.
Répondre
A
C'est si beau, si "ça". Il y a des petites pépites minuscules ici et là, et je me retrouve avec une parure à la fin de ton texte.
Répondre
J
Merci Amélie ! Toujours la bienvenue. <br />