Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Oscille

Oscille

Le pied se pose et vole ensemble

osciller sonne

comme un serpent

sur la langueur dure de l’églantier

ou le mimosa

la fausse humilité des fleurs aux yeux baissés

pétales offerts au vent d’abeilles

 

pourtant le dehors des choses

ne dit presque rien

du temps qu’il fait

sauf un murmure comme un ordre

 

Oscille

 

Ainsi la larme juste au bord

avant le plongeon vers la bouche

la nuit indécise

qui peine à ronger le crépuscule

ou attend en gourmande

 

araignée sombre

ventre étoilé

 

Oscille

 

Le temps qui tue l’enfance

 métronome

 

l’oiseau lassé d’azur avant de se poser

attendant la lourdeur comme un repos

parce que le vivant rêve d’altérité

l’insatisfaction est avide

 

Oscille

 

Les beautés du monde et leur surgissement

dans le bruit des fontaines

la fraîcheur des soirs

bercement d’un petit

au chaud des bras

Bach en cantates,

fougue des fugues

 

Oscille.

 

Tangue, ma faim.

 

Oscille.

 

Mais ne meurs pas.

 

 

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Belles pages de mots qui tracent, oscillent, émeuvent.
Répondre
A
Quelle belle rêverie sur ce verbe "osciller" entre "vaciller" et "ciller"ce va-et-vient presque imperceptible, ce mouvement immobile... Le cœur, c'est sûr, oscille ! Et les paupières sur les yeux, le temps, entre jour et nuit, et la Terre à l'axe penché sur les saisons. Et nous-mêmes, nous l'autre, nous oscillons entre mêmité, altérité ...
Répondre