Le pied se pose et vole ensemble
osciller sonne
comme un serpent
sur la langueur dure de l’églantier
ou le mimosa
la fausse humilité des fleurs aux yeux baissés
pétales offerts au vent d’abeilles
pourtant le dehors des choses
ne dit presque rien
du temps qu’il fait
sauf un murmure comme un ordre
Oscille
Ainsi la larme juste au bord
avant le plongeon vers la bouche
la nuit indécise
qui peine à ronger le crépuscule
ou attend en gourmande
araignée sombre
ventre étoilé
Oscille
Le temps qui tue l’enfance
métronome
l’oiseau lassé d’azur avant de se poser
attendant la lourdeur comme un repos
parce que le vivant rêve d’altérité
l’insatisfaction est avide
Oscille
Les beautés du monde et leur surgissement
dans le bruit des fontaines
la fraîcheur des soirs
bercement d’un petit
au chaud des bras
Bach en cantates,
fougue des fugues
Oscille.
Tangue, ma faim.
Oscille.
Mais ne meurs pas.