L'ombre
L’ombre ne garde pas la nuit
Elle rend léger le poids des fièvres
comme l’ourlet des cailloux
elle est un nord qui tient du ciel
envers boréal
traversée du vent à travers les os
pays dont je suis le centre.
Pourtant je n’irai jamais.
Suis-je d’ici, dans ces gris contours
ou, loin du mur qui me dessine,
et murmure : « je croche ton âme
laisse toi piller
pour qu’on ne t’enferme pas. »