Le sel m’a prise
piqué la peau
les lèvres
serré la langue
il mord dans la note des mâts qui balancent.
Alors la vase ventouse
sur la plante des pieds
fait de chaque pas, chaque mèche qui danse
chaque main râpée
quelque chose aux senteurs d’algues
tiède
mouillé
amer
comme un baiser caché.
Toujours, là-bas
je veux que me rejoignent
les lettres d’un prénom
tracées au bout d’un bois flotté
et le sel de ta voix posée dans ma gorge.