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Toujours là-bas

Toujours là-bas

Le sel m’a prise

piqué la peau

les lèvres

serré la langue

il mord dans la note des mâts qui balancent.

Alors la vase ventouse

sur la plante des pieds

fait de chaque pas, chaque mèche qui danse

chaque main râpée

quelque chose aux senteurs d’algues

tiède

mouillé

amer

comme un baiser caché.

 

Toujours, là-bas

je veux que me rejoignent

les lettres d’un prénom

tracées au bout d’un bois flotté

et le sel de ta voix posée dans ma gorge.

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C
Dans cette langue de sable mouillé, entre l'écume et la grève, chaque pas vers vous, me fait, une pantoufle neuve.
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J
Et chaque minute loin une nouvelle entaille.
A
J'aime cette sensorialité précise et délicate, qui met en jeu tout le corps. Mais c'est comme une "passante" qui pense en passant à ce qui la retient alors qu'elle passe. Ça a cette fragilité.
Répondre
J
Le fragile, parfois, c'est plusieurs minutes d'éternité brisée. Bises, cher Alain.