Je suis le palmier d’Ulysse. Il y eut une envolée de tissu, de cheveux, de cris. Mes servantes ont fait claquer leurs voiles, nefs aux pieds délicats happées par le chemin. Me voici, seule verticale sur l’horizon de l’île. Tu marchais vers moi couronné...
Lire la suiteUne rue banale poudrée de pluie qui broie les joues dépose sur le trottoir brûlé une sclérose en flaques une odeur de goudron monte en petite fumée s’ensuit un pressentiment d’automne dans les voix resserrées les corps penchés maladroits moins d’espace...
Lire la suiteLa mer m'entraîne dans ses bras de vagues au creux de profondeurs ignorées d’elle-même. Je suis tombé sans un cri, comme mes ailes. La chute était belle ; l’espace tient des villes, de hautes montagnes noyées de glaces, des ports ne sachant que le bleu....
Lire la suiteOn vient là déposer les minutes, pour les reprendre un peu plus tard ? Un si joli mot composé pour dire l'arrêt, les passagers qu'on crache, le coffre ouvert dans la foulée, cette chirurgie voiturière propre aux départs, on enlève un organe à poignée,...
Lire la suiteD’une branche à l’autre du chagrin la rousseur s’éloigne et fait comme une entaille dans le dos. Les larmes qui ne viennent pas, rivière sèche ou torrent caché ? Il est joli, l’affût du deuil bondit, s’accroche retombe va vite à disparaître... remballe...
Lire la suiteLe beau cri noir de volupté… Une note profonde se survit en suavité tonique, violence dans la douceur qui fait les yeux fermés, au moins pour la première bouchée, juste à l’instant où l’on croque. Doublement du plaisir par celui de l’annonce : croquer...
Lire la suiteQue disent les serpents de ta tête, Méduse sur le noir de pierre de tes yeux le sang de blessures anciennes tapit ta bouche grotte-cri toujours ouverte Ils crachent l’air et le déchirent Méduse au visage souffrant la haine en toi que rien n’apaise palpite...
Lire la suitehttps://www.recoursaupoeme.fr/joelle-petillot-le-bal-des-choses-immobiles/
Lire la suiteUne ombre peintre branche sur le blanc l'âme d'une seconde vivant brouillon tatoue l'immaculé qui bouge mais tout disparaît vite la lumière écrit sur une sculpture de vent et ils n'achèvent jamais rien.
Lire la suiteUn bruit de page tournée coupe le silence en deux le vent plie le jardin sur quel fil le poser après ? Ici règne un calme zébré de moteurs. Dans mes oreilles survivent la voix des rivières les hivers feutrés de neige au-delà des vitres flammes aux bruit...
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