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Certains jours, il y a complot. On ne discipline rien: ni ses gestes, ni les évènements, ni les gens: tout nous échappe, désobéit, se dérobe, se dépoile pour ne plus laisser que l'os à ronger de ce qui aurait du se passer. Aurait pu. Si seulement... Le...
Les banques constituent des lieux glacials où officient des robots. Pourtant, il arrive qu'on s'y rende en sifflotant. Ce jour là... Ce jour là, au chaud dans ma bonne vieille voiture rouge, j'avais mis à profit la pause-déjeûner pour me rendre dans le...
Les cailloux des rivages dessinent une ombre dans l'eau. Un palais de mosaïque, poème en prose minérale, et la musique de la terre crie tout autour ; celle-là même qu'on ignore, la musique des berceaux. Les arbres meurent à peine, ils y mettent le temps....
Il était une fois dans une vie très ancienne, parce que mon unique fille, désormais femme radieuse, était alors une frimousse de treize mois et quelques... Après une journée de travail bien remplie, et sans doute préoccupée par un dossier importantissime...
Je t'ai quitté à-bas de ton cheval, le coude abîmé. Tu es évacué vers un hôpital... Je sais l'avoir dit bien des fois, je n'ai pas connu le jeune homme que tu étais, mais il y a des passages, dans ce qui suit, où je te retrouve pleinement. Mes aînés,...
Loÿs Pétillot, jeune homme, jeune père de mes deux aînés, vit son premier jour de soldat à la fin d'un mois d'août particulier, celui de 1939. Dans l'écrit précédent, la voiture de son beau-père, une 202, en s'éloignant, "coupait le dernier lien qui le...
Cette fois l'errance prend un tour plutôt comique, malgré les ruines et grâce à la débrouillardise du décidément indispensable Balduzzi, dit Baldu... Dessin du narrateur lui-même, bien sûr. 18 mai (1940) Compiègne. Il est une heure, tout dort. Nous avons...
J'ai quitté la maison silencieuse, j'y ai laissé quelqu'un qui me connaît par cœur, à qui parfois je ressemble, paraît-il. Nous sommes sœurs, fusionnées, pourtant riches de nos dissemblances. Entre nous dix-sept années et des souvenirs. Certains communs,...
Les pérégrinations hasardeuses continuent, d'où l'on sent ton agacement devant le vaste foutoir initié par l'imbécillité de l'armée. Compères de crayons connus dans ces remous, pique-nique à plat ventre et chevaux-espions, rien ne t'est épargné, pas même...
Ecrire un livre abscons, dans le genre imbitable - neuf cents pages imprimées petit - et l'intituler : "Éloge du flan". ____________________________ Gros gâteau, trois convives. Prendre, en se servant la première of course, le plus conséquent morceau...
Il y a eu ces deux jours où nous nous sommes vus, mon jeune homme autre, mon différent. Tu es adulte, maintenant, même si tu restes en dépit de tout mon enfant-lumière. Longtemps que nous n’avions pas eu de temps ensemble, rien que toi et notre espace,...
Bien des années auparavant, existait rue de Rivoli à Paris un local tout en longueur, un ancien machin reconverti en genre de foir’fouille tout-a-dix balles, (ou cinq, je ne sais plus, ce qui n’a pas une importance majeure). C’était une sorte de couloir...
La périophyte, du fait qu’elle se nourrit de radioles, a du mal à se développer sur terrain infravibratile, peu propice à l’accueil des hyalosiludacées dont elle fait partie (bien que la classification tertiaire des éphlangylées dite « Classification...
Les contes de fées sont structurants pour le développement de la psyché enfantine. Bien bien. Nous allons donc procéder à une revue de détail. Commençons par Blanche-neige ♪♫♪, il faut bien commencer par quelqu'un. Objet de la vindicte d'une marâtre narcissique,...
Ça s'est passé il y a très longtemps. C'est un souvenir féroce. Ferroviaire aussi. Un train m'emportait alors, après une rude journée de travail et une nuit fort courte l'ayant précédée : rien d'inavouable, juste une fête joyeuse entre potes et potesses....
Petit rappel pour les non-initiés : quand je parle de grande honte Ivrienne, cela signifie que les événements se sont déroulés à Ivry-sur-Seine, au sein de l’hôpital où j’ai sévi durant deux décennies et des broquilles. En étant logée sur place, détail...
L’humanité qui boite au mur Appuie ses rêves en haillons Sur le béant de ses blessures J’aimais Hommes touchants de mésusage Toucher En fée des chapardages Vos corps tendus Vos mains-carnages Je happais depuis la fenêtre Où je guettais Vos pas-sonnettes...
Cher non-journal Ce noir m'ennuie. Il est profond, sans âme, rongeant dans son infinitude. L'obsédant silence du rien, l'abyssal vertige du non-être, et moi au milieu comme un con. Trop longtemps que cela dure. J'aimerais œuvrer, mais cet abîme en moi...
Aaah, Venise… J’en garde une foule de souvenirs bien doux, mais vous n’en aurez pas la teneur pour d’évidentes raisons de vie privée. Ville ô combien dévolue aux transports amoureux, Venise se prête toutefois avec la même grâce à la complicité amicale....
A Evreux enfin je fais hospitaliser le blessé qui aura bien gagné son repos, et me prépare à reprendre mon enquête lorsque nous nous apercevons que nos montres marquent deux heures passées et que nous avons faim. Nous décidons qu’un solide casse-croûte...
26 mai J’ai mangé des FRITES au restaurant, et vu à l’œil nu la TOUR EIFFEL . 1er juin Nous sommes depuis le matin à Lyons-la-Forêt, charmante petite ville en bordure de forêt, aux maisons de bois et de briques et qui a un petit air d’opérette et de week-end...
Retrouvé à Dieudonne, après une enième errance, le « distingué sapeur Cousillon » tout en te faisant siroter un Bordeaux déniché dans un lieu connu de lui-seul, te narre sa propre épopée…Et puis, tu bois du lait, tu chasses le parachutiste, ton adjudant...
Tu voyages en autobus dans des conditions surréalistes, bien que trop réelles. Dans ton périple soldatesque, les larmes des femmes te touchent, la stupidité, l'inhumanité, la discourtoisie des hommes, de certains hommes, t'indisposent... Je continue ce...
25 novembre 39 Je suis sortant. Un dernier tour à la cantine avant de partir pour la récolte des croissants à l’usage des copains qui ne peuvent se lever. Une poignée de mains à chacun et je pars d’un pied guilleret à la recherche du bureau qui me livrera...
Je t’ai laissé dans ce qui précède en homme heureux des retrouvailles avec ta femme, tes enfants. Ils sont deux : mon frère Michel, âgé de 4 ans, ma sœur Françoise, minuscule de quelques mois apeurée par « le monsieur harnaché de cuir » qui la « séduit...